Réforme de la formation professionnelle : un impact encore incertain
En 2016, seules 49% des entreprises connaissent la réforme de la formation professionnelle – c’est plus qu’en 2015, mais toujours peu. Même quand la réforme est connue, son impact sur les plans de formations des entreprises n’est pas toujours facile à évaluer, ni pour les entrepreneurs, ni pour les salariés.
Les entreprises ne sont pas convaincues que la réforme aura un impact sur elles
La réforme de la formation professionnelle est passée en 2014 : en 2016, les entreprises qui en ont pris connaissance sont plus nombreuses qu’en 2015 (de 30%), mais elles ne sont toujours que 49%. Parmi elles,
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15% des dirigeants maîtrisent les grandes lignes de la réforme,
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34% estiment en avoir une connaissance succincte.
Peu d’entreprises considèrent que la réforme aura un impact sur leur investissement formation (32%) : deux PME sur trois maintiennent leurs plans de formation initiaux en 2016. Quand elles envisagent un impact, celui-ci varie d’un contexte à l’autre :
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17% des entreprises pensent que la réforme va les pousser à réduire leur investissement formation,
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12% pensent au contraire l’augmenter,
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et 3% ne savent pas se prononcer sur l’orientation que leur fera prendre la réforme.
79% des PME déclarent déjà effectuer des versements volontaires à leur OCPA (Organisme Paritaire Collecteur Agréé), indépendamment de la réforme. En revanche, parmi elles, 39% déclarent qu’elles continueront en 2016 : c’est plus que les années précédentes.
Le Compte Personnel de Formation est encore mal connu
Même constat en ce qui concerne plus particulièrement le CPF, Compte Personnel de Formation : 59% des dirigeants en ont entendu parler, et 21% d’entre eux le connaissent très bien.
Côté salariés en revanche, 74% connaissent le CPF, 58% chez les jeunes de 16 à 24 ans. Mais notoriété ne signifie pas connaissance : seuls 21% des salariés déclarent bien connaître le CPF.
Les intentions de recours au CPF sont difficiles à évaluer, près de la moitié des salariés ne savent pas dire s’ils y auront recours dans l’année ou non – ils ne sont que 15% à affirmer le penser.