L’AFPA forme des préparateurs de commande en entrepôt pour les Restos du cœur
Depuis trois ans en région PACA, l’Afpa forme en alternance des préparateurs de commande en entrepôt pour les Restos du cœur. Grâce au partenariat mis en place entre les deux structures, des dizaines de stagiaires se forment chaque année dans le cadre de chantiers d’insertion et repartent avec un titre professionnel.
Collaboration sur les chantiers d'insertion
Tout le monde connaît les Restos du cœur et leurs campagnes de distribution hivernale, mais leurs autres activités, comme les chantiers d’insertion, qui couvrent la période estivale entre avril et octobre, sont peu connues. « Nous embauchons sur le chantier d’insertion à partir de novembre jusqu’en mars, avec une activité intense. Après c’est plus calme, et nous constations une perte de dynamisme, de motivation. Il nous fallait un objectif pour compléter la campagne d’été, nous avons pensé à la formation de préparateur de commande », explique Anne-Marie Gineste, responsable bénévole d’un de ces chantiers à Marseille.
Et c’est l’Afpa PACA qui forme depuis trois des préparateurs de commande pour l’association. Chaque année, une dizaine de personnes en bénéficient : elles s'engagent dans le chantier d'insertion en début d'année, les Restos du cœur et l'Afpa leur proposent d'être formées pour la préparation de commande en entrepôt, et celles qui sont intéressées peuvent ainsi démarrer le programme en avril. Vingt-cinq jours d'enseignement théorique sont dispensés au départ, puis l'alternance commence véritablement, jusqu'en octobre. Les stagiaires sont suivis par une psychologue du travail, Nelly Luxereau : « J’interviens pour faciliter l’intégration en entreprise, par l’acquisition des codes du monde du travail, des techniques de recherche d’emploi, simulation d’entretien, attitudes et comportements. J’utilise mon réseau et celui des Restos, je fais intervenir des chefs d’entreprises. »
Un titre de préparateur de commmande à la clef
Les stagiaires sortent plus confiants de ces expériences, plus armés pour le marché du travail : ces quelques mois leur apportent les titres professionnels dont ils manquaient. « Un an aux Restos du cœur, c’est un an d’expérience professionnelle, plus un titre et des CACES (1, 3, 5). La plupart vont réussir leur premier diplôme. On les a aidés à régler certaines problématiques », résume Anne-Marie Gineste. Allaoua Bourebaba, salarié du chantier d’insertion, le confirme. « J’ai appris beaucoup de choses. Il y a une super ambiance. Avant, j’étais au RSA. J’ai été préparateur de commandes, sans CACES, pendant 6 ans. Ici, on ingurgite beaucoup d’informations, il faut faire des efforts, mais ça va. » Une difficulté cependant : « l’informatique. J’écoutais de la musique, je regardais des films. Là, il faut utiliser Excel, Word, c’est plus compliqué, mais indispensable car tout est informatisé aujourd’hui ». Allaoua mise sur l’intérim ensuite, pour mettre un pied dans l’entreprise, et y rester après, pourquoi pas. Quant à l’examen, c’est surtout l’oral qui le stresse un peu, les termes techniques. « Mais on a été bien préparé… on verra ! »