En bref
Maya Mando, agente de maintenance du bâtiment et gagnante du prix Essenti’ELLE aux Trophées Métiers pour ELLES 2025.
Originaire de Syrie, Maya Mando a fui la guerre et est arrivée seule en France en 2019, à l’âge de 21 ans, sans parler un mot de français. Déterminée à s'intégrer, elle apprend la langue par ses propres moyens et, faute de ressources, trouve refuge dans une association : « J’ai appris la langue française toute seule et j’ai fait différents métiers depuis mon arrivée. »
Grâce à sa persévérance, elle décroche un premier emploi dans une entreprise d’insertion, d’abord dans l’entretien des espaces verts, puis dans les travaux de peinture qui sont des métiers rarement exercés par des femmes dans son pays d’origine.
La lauréate enchaîne par la suite plusieurs missions en intérim dans les secteurs de l’agroalimentaire et de l’aéronautique, avant de se tourner vers le domaine du bâtiment. « J’ai choisi ce métier car c’est un métier de passion qui demande beaucoup de motivation. On touche à tout dans le bâtiment. Electricité, peinture, carrelage. Il y a énormément de gens qui m'ont dit que c’était un métier d’hommes et qu’il fallait trouver un autre métier. Mais je continue parce que je me retrouve dedans. Je suis quelqu’un de créative et de très manuelle. »
Actuellement en alternance au service entretien de l’Afpa de Rennes, elle se forme au métier d’agente de maintenance du bâtiment. En parallèle de sa formation, Maya est musicienne et écrivaine. En 2024, elle a publié son premier recueil de poèmes en France, Les habitudes secrètes, et poursuit l’écriture d’un roman.
Pour elle, le bâtiment est un métier exigeant, à la fois physique et intellectuel, qui requiert réflexion et responsabilité, notamment en matière de sécurité. « C’est un domaine où l’on peut prendre des initiatives et se dépasser », dit-elle. Plus tard, Maya souhaiterait travailler dans un cabinet d’architecte à son propre compte : « Rien ne va m’empêcher d’être ce que j’ai envie d’être. Il faut avoir l’espoir, rêver. Le rêve c’est la vie, en fait. Sans rêve, on est mort. »