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Fil info 14/10/2019

L’Afpa va former les futurs professionnels de l’industrie laitière

Un secteur en pleine croissance mais qui peine à recruter. Tel est le paradoxe que vit l’industrie laitière. Aussi l’Afpa a signé le 11 octobre un accord-cadre* avec l’ATLA (Association de la transformation laitière française) et le Réseau des 6 ENIL (Ecoles Nationales d’Industrie laitière) afin de promouvoir et former aux métiers du lait, contribuer au recrutement et sécuriser les parcours tout au long de la vie professionnelle.

L’Afpa va former les futurs professionnels de l’industrie laitière

Deuxième producteur européen de lait, deuxième filière du secteur agroalimentaire en termes de chiffre d’affaires, l’industrie du lait est un moteur de l’économie française. Dans la Manche, les entreprises du lait ont atteint le plein emploi ; et tout le Grand Ouest est en fort développement. Pourtant, le secteur de la transformation laitière peine à recruter faute de candidats et surtout de candidats formés aux spécificités laitières.

Électromécanicien, technicien de maintenance, conducteur de machines, pilote de ligne automatisée… les métiers du conditionnement et de la production sont les plus recherchés. Automatisation des process, évolution des machines et des procédés, ces métiers doivent s’adapter aux innovations technologiques.
 

Le secteur de la transformation laitière cherche à recruter

« Le lait est une matière vivante, sensible qui demande un vrai savoir-faire dans sa transformation », affirme Fabienne Martin, Directrice du lycée agricole, de l’établissement public local d’enseignement agricole (EPLEFPA) et de l’Ecole Nationale de l’Industrie Laitière (ENIL) de Saint-Lô-Thère.

Aussi, ce 11 octobre sera signée une convention entre l’Afpa et l’ATLA (Association de la transformation laitière française) et le réseau des ENIL dont l’ENIL de Saint-Lô-Thère est membre. « L’enjeu de cette convention est de promouvoir les métiers de la transformation du lait qui souffre d’un manque d’attractivité, de former pour pallier au manque de main d’œuvre », déclare Isabelle Fortin, Directrice régionale Afpa Normandie.

C’est pourquoi l’Afpa, l’ATLA et les ENIL vont mettre en place des parcours de formation innovants. Pour l’ENIL de Saint-Lô et l’Afpa de Coutances, le partenariat est déjà ancien. Depuis 2013, ils forment ensemble au métier de conducteur d’installation de machines automatisées et sensibilisent les (futurs) professionnels à l’hygiène et sécurité alimentaire.

« Cette convention renforce notre partenariat. Nous devons diplômer et qualifier plus de personnes : des jeunes par la voie initiale ou en alternance, des demandeurs d’emploi, des personnes éloignées de l’emploi grâce à Prépa Compétences ou réfugiées avec le programme Hope », explique Isabelle Fortin.

 

Des formations innovantes et sur-mesure

Car malgré un fort développement économique, le secteur est en tension. Les entreprises sont implantées en milieu rural et ces territoires n’attirent pas toujours. « A terme, Il pourrait y avoir un vrai risque de délocalisation, affirme Fabienne Martin. Beaucoup d’entreprises ne peuvent pas lancer de nouvelles activités faute de main d’œuvre disponible localement. Depuis un an, il y a une prise de conscience du secteur sur la nécessité d’anticiper sur les emplois et les besoins en main d’œuvre car d’ici 3 ans elles seront confrontées à de nombreux départs en retraite. »

Pour attirer les candidats, l’Afpa de Coutances et l’ENIL de Saint-Lô-Thère repensent leur pédagogie : « nous voulons sortir de la logique du titre professionnel et du groupe-classe au profit d’un parcours par étapes et d’une approche individualisée. Nous voulons tester d’autres façons d’apprendre, des modalités pédagogiques innovantes qui favorisent l’adaptation au poste, travailler sur les compétences, le savoir-faire et le savoir-être.»

Par exemple, sur le plateau technique de l’ENIL, véritable école-entreprise, les candidats pourront avec l’aide des formateurs Afpa et de l’ENIL :

  • Découvrir leur environnement de travail et les machines,

  • se mettre en situation de pratiques professionnelles et ainsi mieux s’intégrer dans leur future entreprise,

  • se former en ligne et/ou à l’Afpa,

  • obtenir un CQP ou un titre professionnel

  • bénéficier d’un accompagnement pour sécuriser leur parcours.
     

« Notre volonté est de sécuriser les parcours (découvrir, monter en compétences, qualifier) et d’accompagner tout au long de la vie », clament d’une même voix Isabelle Fortin et Fabienne Martin.



* Cet accord-cadre sera effectif dans les régions Normandie, Nouvelle Aquitaine, Bourgogne Franche-Comté, Auvergne Rhône-Alpes et les régions limitrophes : Bretagne, Hauts de France et Grand Est.

 

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