En bref
Guy-Pierre Berger est formateur depuis une quinzaine d’années au centre Afpa de Montceau-les-Mines, auprès de futurs techniciens et techniciennes de maintenance industrie et services. Enthousiasme, confiance et persévérance sont les trois piliers des sessions qu’il anime chaque année.
Guy-Pierre Berger a travaillé 24 ans dans l’industrie chimique et aéronautique, comme technicien de maintenance puis technicien en bureau d’études. Il y a 14 ans, il a eu envie de devenir formateur pour adultes ; il a envoyé sa candidature au centre Afpa de Montceau-les-Mines, et, depuis, y forme de futurs techniciens et techniciennes de maintenance industrie et services.
C’est le contact direct avec les entreprises que Guy-Pierre Berger apprécie le plus dans son emploi actuel de formateur : écouter leurs besoins spécifiques, mettre au point des sessions de formation qui leur soient finement adaptées, œuvrer directement à la qualité du travail de tous.
A tout le monde sa chance !
La formation que mène Guy-Pierre Berger accueille des stagiaires de tous niveaux : certains ont stoppé leur scolarité en troisième, d’autres sont passés par des licences technologiques ou techniques… Ils arrivent en formation avec des ambitions et des profils très différents. Parmi ceux de sa session actuelle, le formateur cite par exemple :
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Un ancien conducteur de ligne en imprimerie offset, qui a voulu devenir technicien de maintenance après avoir vu le métier exercé dans son entreprise,
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Un jeune homme qui avait déjà un équivalent du titre professionnel, mais qui souhaitait une remise à niveau après quelques années de pause,
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Un ancien boulanger-pâtissier en reconversion…
A tous, le formateur offre des chances égales de réussite au titre. Ses stagiaires en témoignent : « notre formateur se battait pour nous dès qu’il sentait qu’on était motivés », explique par exemple Sandrine Leroux, tout juste sortie de formation. « Dans ma session, il y avait un stagiaire qui était en difficulté, mais qui avait vraiment la volonté de devenir technicien ; Guy-Pierre Berger l’a soutenu jour après jour ; il a encouragé la solidarité entre stagiaires pour que nous l’aidions aussi ; et finalement, cet homme a bien eu son titre professionnel. »
« Nous formons des gens du terrain »
« C’est l’emploi que nous visons ensemble, au-delà du titre professionnel » explique le formateur. « Nous formons des gens du terrain » : ce que les entreprises du réseau qu’il a progressivement constitué savent bien, qui recrutent régulièrement des stagiaires issus de sa formation.
« Je garde contact le plus possible avec mes anciens stagiaires, pour savoir où ils en sont de leur parcours professionnel », explique-t-il. Un objectif qu’il alimente avec des statistiques précises : « sur 260 stagiaires qui ont travaillé avec moi, ils sont 80% à avoir réussi au titre professionnel, 75% à avoir trouvé un emploi entre trois et six mois après la fin de la formation, dont 56% en CDI ». La majeure partie de ses stagiaires partent travailler en usine, certains entrent en sociétés de dépannage – ceux qui souhaitent beaucoup se déplacer pour leur métier.
Technicien de maintenance, un métier loin de la monotonie
Quel est le travail quotidien d’un technicien ou d’une technicienne de maintenance ?
La majeure partie du temps, remettre en service une installation de production qui est tombée en panne. Mais c’est aussi prévenir les problèmes, et optimiser les matériels. « Technicien de maintenance, c’est certes un métier manuel, mais aussi très cérébral », explique le formateur.
Bien sûr, il a aussi ses contraintes – travailler dans le bruit, dans des environnements de travail parfois un peu sales… mais contrebalancées par nombre de qualités. L’emploi est bon en France, partout où il y a de la production industrielle, et dans une grande diversité de secteurs : chimie, industrie lourde, industrie légère, navale, aéronautique… « Le travail est très varié, sans monotonie. » Le plaisir de réparer est aussi très fort dans le métier : « on voit directement le résultat de nos interventions, on remet en marche les machines. » Et c’est un plaisir qui est parfois partagé, lorsque le technicien travaille directement avec les clients – « voir le client content, c’est une vraie satisfaction. »
En ce qui concerne Guy-Pierre Berger, ce sont la dynamique de travail – « chaque jour les problèmes à régler sont différents » –, l’autonomie et la diversité des secteurs d’emploi qui l’ont vraiment séduit dans le métier. Avec, aussi, ses possibilités d’évolution : « les passerelles de métier à métier sont nombreuses. Il est plus facile de devenir technicien en bureau d’études quand on vient de la maintenance, que l’inverse ! »