En bref
A 43 ans, Cyril Bérard a fait un vrai choix. Après un DUT de transport logistique et 20 ans d’activité professionnelle dans des entreprises du transport, cet agent de maîtrise du Vaucluse a transformé ce qui aurait pu être considéré comme un échec en opportunité. « L’agence de transport dans laquelle je travaillais commençait à rencontrer des difficultés, et on m’a fait comprendre que mon poste allait menacé», se souvient-il. En octobre 2014, Cyril s’engage alors préventivement dans un bilan de compétences qui lui ouvre des perspectives professionnelles inattendues, dans le domaine de l’animation et de l’aide à la personne. »
Asssitant de vie aux familles : un choix mûrement réfléchi
Engagé dans le monde associatif et tourné vers l’aide aux autres, Cyril Bérard sent que l’occasion est venue de quitter « l’espace cloisonné » des bureaux dans lesquels il travaillait pour exercer un métier « avec une dimension humaine exceptionnelle ». Il quitte son entreprise en signant une rupture conventionnelle et décide, une fois inscrit à Pôle Emploi, de s’engager dans une formation d’assistant de vie aux familles à l’Afpa de Le Pontet . Une reconversion qui tient plus du coup de cœur que du coup de tête et a été mûrement réfléchie avec son épouse. « Ma rémunération va, il est vrai, être inférieure, et mon rythme de travail modifié, il faudra aussi en fonction des besoins des personnes être disponible le soir, le week-end… »
S'imposer dans "un métier de femme"
Depuis le 21 septembre 2015, et pour 6 mois ( dont 2 de stages) Cyril est le seul homme dans une promotion de 14 stagiaires, et va devoir s’imposer dans un métier considéré comme « de femme ». « Et alors ? répond-il. Ce qui m’intéresse c’est l’humain, quelque soit le genre, et cela ne pose aucun problème dans ma formation. » Les entreprises, elles, vont devoir s’adapter. « Certaines craignent les réactions des personnes âgées, qui préfèreraient une assistante à un assistant… »
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